Malaïka et Kafala
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 Textes, articles Kafala

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Mina dite charloteofraise
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MessageSujet: Textes, articles Kafala   Textes, articles Kafala Icon_minitimeMar 23 Fév - 19:13

L'Unicef ne regrette pas son engagement au Maroc
26.06.2005 | 15h21
Visite concluante du Conseil d'administration de l'instance onusienne
Le Maroc a été choisi comme pays modèle pour la visite du Conseil d'administration de l'Unicef qui s'est déroulée du 19 au
24 juin 2005. Le choix du Maroc a été motivé par la grande dynamique que connaît le pays dans divers domaines des
droits humains, des droits de l'enfant et de la femme ainsi que les grands chantiers engagés dans la voie de la
démocratisation, la modernisation et la mise a niveau du social au Maroc.
La volonté politique, au plus haut niveau, ainsi que la grande mobilisation de la société civile et de la population en général
en faveur des droits de l'enfant représentent également des éléments d'intérêt qui font du Maroc un pays modèle dans la
région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Durant cette visite, les membres du Conseil d'administration ont eu des réunions de travail avec S.A.R. la Princesse Lalla
Amina, présidente de la Ligue Marocaine de Protection de l'Enfance, le Premier ministre ainsi que les ministres en charge
de la Santé, de l'Enfance, de la Justice, des affaires sociales ainsi que le Directeur exécutif de l'Observatoire national des
droits de l'Enfant.
La délégation s'est rendue également sur le terrain pour prendre connaissance des activités menées sur le terrain et
s'entretenir avec les partenaires locaux (gouverneurs, élus, ONGs, enfants et parents) sur les points forts et les contraintes
rencontrées dans le cadre du Programme de coopération entre le Maroc et l'Unicef.
Au terme de leur visite, les membres du Conseil d'administration du Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef) ont
qualifié de «fructueux et constructifs» les entretiens qu'ils ont eus avec les responsables marocains.
Lors d'une rencontre avec la presse à Rabat, la délégation s'est félicitée de la coopération entre les divers départements
liés à l'enfance et l'Unicef, soulignant que les discussions avec les responsables marocains ont révélé une réelle volonté
politique d'aller de l'avant, en vue de lutter contre toutes les formes d'exploitation des enfants et de promouvoir les
conditions des enfants en situation précaire. Ils ont ajouté que ces rencontres ont été l'occasion de mettre l'accent sur la
nécessité d'établir un partenariat multipartite entre l'Unicef, l'Etat, la société civile, le secteur privé et les parents afin de
protéger l'enfance ainsi que sur la nécessité d'améliorer les prestations fournies en matière de santé.
Après avoir souligné l'importance que revêt l'éducation de l'enfance qui constitue une ressource importante pour tous les
pays, ils ont insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts pour appliquer les plans d'actions et programmes relatifs à la
protection de l'enfant.
Avancées et défis
Le président de la délégation, Mehdi Danesh Tazdi a déclaré que la visite des membres du conseil d'administration de
l'Unicef a pour but de s'enquérir des actions menées par le bureau de l'Unicef au Maroc, notant que les objectifs tracés
«ont été effectivement atteints».
Certes, le Maroc a réalisé des avancées importantes dans le domaine de la protection de l'enfance et des droits de l'enfant,
mais il existe encore de nombreux défis à relever, a-t-il poursuivi, se félicitant des actions entreprises par le Royaume en
vue de s'acquitter des obligations qu'il a contractées au titre de la Convention relative aux droits de l'enfant.
Le président a, par ailleurs, mis l'accent sur le grand intérêt porté par les responsables marocains à la question du
développement, réitérant la détermination de l'Unicef à oeuvrer à la protection de l'enfance dans le cadre de l'initiative
nationale de développement humain. Il s'est dit également très satisfait de cette tournée au cours de laquelle la délégation
de l'Unicef s'était rendue dans plusieurs zones du Royaume, notamment dans les régions de Marrakech, Tanger et Fès.
Le Premier ministre, Driss Jettou, a mis en exergue lors des entretiens qu'il a eus avec la délégation de l'Unicef, «la
collaboration exemplaire» entre le Maroc et le Fonds des Nations unies pour l'Enfance. «Nous avons passé en revue les
projets que l'Unicef engage avec les différents départements marocains pour nous rendre compte que notre collaboration
est exemplaire et que les programmes se déroulent dans de bonnes conditions», a déclaré M. Jettou à la presse à l'issue
de cette rencontre.
Après avoir effectué des visites de terrain dans différentes régions du Royaume, a-t-il relevé, «les membres du Conseil
d'administration ont pu se rendre compte que leurs programmes sont bien appuyés par le gouvernement et qu'à côté des
moyens que l'Unicef met à la disposition du Maroc, des moyens très importants sont engagés par le gouvernement
marocain».
Les deux parties ont également évoqué l'Initiative nationale pour le Développement Humain (INDH), annoncée par S.M. le
Roi Mohammed VI, laquelle initiative, a-t-il dit, «vient à point nommé et couvre aussi les chantiers qui intéressent l'Unicef,
à savoir l'éducation, l'enfance et la famille».
Le Premier ministre a souligné en outre que la manière de mener des programmes sur le terrain est aussi importante que
les moyens financiers qui doivent être engagés, précisant que «l'assistance technique et la mise en oeuvre des
programmes sont donc aussi importantes que les financements eux-mêmes».
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MessageSujet: Re: Textes, articles Kafala   Textes, articles Kafala Icon_minitimeMar 23 Fév - 19:16

Loi n°15-01 relative à la prise en charge (la kafala) des enfants abandonnés
Chapitre Premier : Dispositions Générales
Article Premier :Est considéré comme enfant abandonné tout enfant de l'un ou de
l'autre sexe n'ayant pas atteint l'âge de 18 années grégoriennes révolues lorsqu'il se
trouve dans l'une des situations suivantes :
- être né de parents inconnus ou d'un père inconnu et d'une mère connue qui l'a
abandonné de son plein gré ;
- être orphelin ou avoir des parents incapables de subvenir à ses besoins ou ne
disposant pas de moyens légaux de subsistance ;
- avoir des parents de mauvaise conduite n'assumant pas leur responsabilité de
protection et d'orientation en vue de le conduire dans la bonne voie, comme lorsque
ceux-ci sont déchus de la tutelle légale ou que l'un des deux, après le décès ou
l'incapacité de l'autre, se révèle dévoyé et ne s'acquitte pas de son devoir précité à
l'égard de l'enfant.
Article 2 :La prise en charge (la kafala) d'un enfant abandonné, au sens de la
présente loi, est l'engagement de prendre en charge la protection, l'éducation et
l'entretien d'un enfant abandonné au même titre que le ferait un père pour son enfant.
La kafala ne donne pas de droit à la filiation ni à la succession.
Article 3 :Toute personne qui découvre un enfant abandonné doit lui apporter
l'assistance que nécessite son état et en informer immédiatement les services de
police ou de gendarmerie ou les autorités locales du lieu où l'enfant a été trouvé.
Article 4 :Le procureur du Roi près le tribunal de première instance dans la
circonscription duquel se situe le lieu de résidence de l'enfant où le lieu où il a été
trouvé, doit placer provisoirement celui-ci dans l'un des établissements ou centres
visés à l'article 8 ci-dessous, de sa propre initiative ou après en avoir été avisé par des
tiers. Le procureur du Roi procède à une enquête au sujet de l'enfant.
Le procureur du Roi présente immédiatement la demande de déclaration d'abandon au
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La douane marocaine :
Premier contact
avec le pays pour
les RME
Documents exigibles en
matière de circulation
internationale
tribunal de première instance dans la circonscription duquel se trouve, le lieu de
résidence de l'enfant, le lieu où il a été découvert ou le lieu où se situe le centre social
où il a été placé.
Article 5 :Le procureur du Roi entreprend, le cas échéant, toutes les démarches
nécessaires à l'inscription de l'enfant sur les registres d'état civil avant la présentation
de la demande de déclaration d'abandon, y compris les actions en justice et ce dans le
respect des dispositions de la législation relative à l'état civil.
Le procureur du Roi présente au tribunal les éléments dégagés par l'enquête qu'il a
menée en vue de prouver que l'enfant est abandonné.
Article 6 :Le tribunal procède, le cas échéant, après avoir pris connaissance des
résultats de l'enquête présentée par le procureur du Roi, à toute enquête ou expertise
complémentaire qu'il jugera nécessaire.
S'il apparaît au tribunal que les parents de l'enfant sont inconnus, il prononce un
jugement avant dire droit comprenant toutes les indications nécessaires pour
l'identification de l'enfant, notamment son portrait physique et le lieu où il a été
trouvé, et ordonne au procureur du Roi de procéder aux actes nécessaires afin
d'afficher le jugement, en particulier dans les bureaux de la collectivité locale et ceux
du caïdat desquels relève le lieu où l'enfant a été découvert ou, le cas échéant, dans
l'un des deux autres lieux visés au 2e alinéa de l'article 4 ci-dessus ou dans les deux à
la fois ou dans tout autre lieu que le tribunal juge utile, et ce pendant une durée de
trois mois au cours de laquelle les parents de l'enfant peuvent se faire connaître et
réclamer sa restitution.
Si ce délai expire sans que personne ne se présente pour prouver sa parenté à l'égard
de l'enfant et en réclamer la restitution, le tribunal prononce un jugement par lequel il
déclare l'enfant abandonné.
Le jugement est, de plein droit, assorti de l'exécution provisoire nonobstant tout
recours.
Article 7 :Une copie du jugement visé à l'article 6 ci-dessus est adressée, à la
demande du procureur du Roi ou de la personne qui demande la kafala de l'enfant, au
juge des tutelles près le tribunal compétent.
Le juge des tutelles assure la tutelle des enfants abandonnés conformément aux
dispositions relatives à la représentation légale prévues par le code du statut
personnel et le code de procédure civile.
Article 8 :Le procureur du Roi place provisoirement l'enfant objet d'une demande de
déclaration d'abandon ou déclaré abandonné, dans un établissement sanitaire ou dans
un centre ou établissement de protection sociale s'occupant de l'enfance, relevant de
l'Etat, des collectivités locales ou des organismes, organisations et associations
disposant de moyens matériels et humains suffisant pour assurer la protection de
l'enfant abandonné, ou au sein d'une famille ou chez une femme désireuse de le
prendre en charge ou uniquement de le protéger, à condition que ces personnes ou
établissements remplissent les conditions prévues à l'article 9 ci-dessous, jusqu'à ce
qu'une décision soit prise sur la kafala de l'enfant.
Chapitre II : La Situation Juridique de L'Enfant Abandonné
Section Première : Les conditions de la kafala d'un enfant abandonné
Article 9 :La kafala des enfants déclarés abandonnés par jugement est confiée aux
personnes et aux organismes ci-après désignés :
1 - Les époux musulmans remplissant les conditions suivantes :
a) avoir atteint l'âge de la majorité légale, être moralement et socialement aptes à
assurer la kafala de l'enfant et disposer de moyens matériels suffisants pour subvenir
à ses besoins ;
b) n'avoir pas fait l'objet, conjointement ou séparément, de condamnation pour
infraction portant atteinte à la morale ou commise à l'encontre des enfants ;
c) ne pas être atteints de maladies contagieuses ou les rendant incapables d'assumer
leur responsabilité ;
d) ne pas être opposés à l'enfant dont ils demandent la kafala ou à ses parents par un
contentieux soumis à la justice ou par un différend familial qui comporte des craintes
pour l'intérêt de l'enfant.
2 - La femme musulmane remplissant les quatre conditions visées au paragraphe I du
présent article.
3 - Les établissements publics chargés de la protection de l'enfance ainsi que les
organismes, organisations et associations à caractère social reconnus d'utilité publique
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et disposant des moyens matériels, des ressources et des compétences humaines
aptes à assurer la protection des enfants, à leur donner une bonne éducation et à les
élever conformément à l'Islam.
Article 10 :En cas de pluralité des demandes de la kafala d'un enfant abandonné, la
priorité est accordée aux époux sans enfants ou aux époux disposant des meilleures
conditions présentant le meilleur intérêt pour l'enfant.
Article 11 :Le fait pour des époux d'avoir des enfants ne constitue pas un obstacle
pour la kafala d'enfants abandonnés, à condition que tous ces enfants puissent
bénéficier, de façon égale, des moyens dont dispose la famille.
Article 12 : La kafala d'un enfant âgé de plus de douze années grégoriennes est
subordonnée à son consentement personnel.
Le consentement de l'enfant abandonné n'est pas exigé si le demandeur de la kafala
est un établissement public chargé de la protection de l'enfance, un organisme, une
organisation ou une association à caractère social reconnu d'utilité publique.
Article 13 :La kafala d'un enfant ne peut être confiée à plusieurs personnes à la fois.
Section Il : La procédure de la kafala d'un enfant abandonné
Article 14 :Le juge des tutelles de la circonscription duquel relève le lieu de résidence
de l'enfant abandonné est chargé d'accorder la kafala à la personne ou à la partie
désireuse de l'assurer conformément à l'article 9 ci-dessus.
Article 15 :La personne ou la partie désirant assurer la kafala d'un enfant abandonné
doit présenter une demande à cette fin au juge des tutelles compétent, accompagnée
de documents établissant qu'elle remplit les conditions prévues à l'article 9 ci-dessus
et d'une copie de l'acte de naissance de l'enfant à prendre en charge.
La personne ou la partie désireuse d'assurer la kafala d'un enfant abandonné a le droit
d'obtenir une copie de l'acte de naissance de celui-ci.
Article 16 :Le juge des tutelles recueille les renseignements et les données relatives
aux circonstances dans lesquelles la kafala de l'enfant abandonné sera assurée, en
procédant à une enquête spéciale effectuée par une commission composée comme
suit :
- un représentant du ministère public ;
- un représentant de l'autorité gouvernementale chargée des habous et des affaires
islamiques ;
- un représentant de l'autorité locale ;
- un représentant de l'autorité gouvernementale chargée de l'enfance.
Les modalités de désignation des membres de la commission sont fixées par voie
réglementaire.
Le juge peut, si la nature de l'enquête l'exige, faire appel à toute personne ou partie
qu'il estime utile à cette fin.
L'enquête a notamment pour objet de savoir si la personne désireuse d'assurer la
kafala remplit les conditions prévues à l'article 9 ci-dessus.
Article 17 :Le juge des tutelles rend une ordonnance confiant la kafala de l'enfant
abandonné à la personne ou à la partie qui en a formulé la demande, si l'enquête a
révélé que toutes les conditions requises par la présente loi sont remplies.
L'ordonnance désigne la personne chargée de la kafala comme tuteur datif de l'enfant
pris en charge.
L'ordonnance du juge des tutelles est, de plein droit, assortie de l'exécution provisoire
nonobstant tout recours.
L'ordonnance du juge est susceptible d'appel. La cour statue sur l'appel en chambre
du conseil.
Article 18 :L'ordonnance de confier la kafala est exécutée par le tribunal de première
instance duquel relève le juge ayant ordonné la kafala dans un délai de quinze jours à
compter de la date à laquelle elle a été prononcée.
Il est dressé un procès-verbal de remise de l'enfant objet de la kafala à la personne ou
à la partie qui le prend en charge.
L'exécution a lieu, notamment, en présence du représentant du ministère public, de
l'autorité locale et de l'assistante sociale concernée, le cas échéant.
Le procès-verbal doit mentionner notamment l'identité de la personne chargée de la
kafala, celle de l'enfant pris en charge, celles des personnes ayant assisté à la remise
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de l'enfant, ainsi que l'endroit et l'heure où a eu lieu ladite remise. Il doit être signé
par l'agent d'exécution et la personne chargée de la kafala. Si cette dernière ne sait
pas signer, elle doit apposer son empreinte digitale.
Le procès-verbal est dressé en triple exemplaires, dont un est adressé au juge chargé
des tutelles, le deuxième est remis à la personne chargée de la kafala et le troisième
conservé au dossier d'exécution.
Section III : Suivi de l'exécution de la kafala
Article 19 :Le juge des tutelles, dans la circonscription duquel est situé le lieu de
résidence de la personne assurant la kafala, est chargé de suivre et de contrôler la
situation de l'enfant objet de la kafala et de s'assurer que cette personne honore bien
les obligations qui lui incombent. Il peut, à cette fin, faire effectuer les enquêtes qu'il
estime appropriées, par :
a) le ministère public, l'autorité locale ou l'assistante sociale qualifiée légalement pour
cette mission ou les autres parties compétentes ;
b) ou la commission prévue à l'article 16 ci-dessus.
Les parties précitées ou la commission adressent des rapports au juge des tutelles sur
l'enquête qui a été effectuée.
Le juge des tutelles peut, au vu des rapports qui lui sont soumis, ordonner l'annulation
de la kafala et prendre les mesures utiles à l'intérêt de l'enfant.
Les parties ou la commission qui établissent les rapports visés ci-dessus peuvent
proposer au juge les mesures qu'elles estiment adéquates, notamment celle
d'ordonner l'annulation de la kafala.
L'ordonnance du juge peut être assortie de l'exécution provisoire nonobstant tout
recours.
L'ordonnance est susceptible d'appel. La cour statue sur l'appel en chambre du
conseil.
Le tribunal de première instance de la circonscription duquel relève le lieu de
résidence de la personne assurant la kafala est chargé de l'exécution de l'ordonnance.
Article 20 :Si la personne assurant la kafala refuse d'obtempérer à l'ordonnance visée
à l'article 19 ci-dessus, le juge des tutelles doit saisir le ministère public afin de veiller
à son exécution par la force publique ou par tout autre moyen qu'il estime adéquat,
tout en prenant les mesures utiles à la sauvegarde des intérêts de l'enfant objet de la
kafala.
Chapitre III : Procédure d'Enregistrement de l'Ordonnance relative à la kafala
de l'Enfant Abandonné sur les Registres de l'Etat Civil
Article 21 :Le juge des tutelles adresse, dans un délai d'un mois à compter de la date
de l'ordonnance relative à l'octroi de la kafala, à son annulation ou sa reconduction,
une copie de ladite ordonnance à l'officier de l'état civil auprès duquel est enregistré
l'acte de naissance de l'enfant pris en charge.
L'ordonnance relative à l'octroi de la kafala, à son annulation ou à sa reconduction doit
être consignée en marge de l'acte de naissance de l'enfant abandonné conformément
aux dispositions relatives à l'état civil.
Toutefois, la kafala ne doit pas être mentionnée sur les copies des actes délivrées à la
personne assumant la kafala ou à l'enfant pris en charge conformément à la loi relative
à l'état civil.
Chapitre IV : Les effets de l'Ordonnance relative à l'octroi de la kafala
Article 22 :L'ordonnance relative à l'octroi de la kafala donne lieu aux effets suivants :
- la personne assurant la kafala ou l'établissement, l'organisme, l'association ou
l'organisation concernés est chargée de l'exécution des obligations relatives à
l'entretien, à la garde et à la protection de l'enfant pris en charge et veille à ce qu'il
soit élevé dans une ambiance saine, tout en subvenant à ses besoins essentiels
jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la majorité légale, conformément aux dispositions
légales prévues dans le code du statut personnel relatives à la garde et à l'entretien
des enfants ;
- si l'enfant pris en charge est de sexe féminin, son entretien doit se poursuivre
jusqu'à son mariage, conformément aux dispositions du code du statut personnel
relatives à l'entretien de la fille ;
- les dispositions du code du statut personnel relatives à l'entretien des enfants
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incapables de pourvoir à leurs besoins s'appliquent également lorsque l'enfant pris en
charge est handicapé ou incapable d'assurer ses besoins ;
- la personne qui assure la kafala bénéficie des indemnités et des allocations sociales
allouées aux parents pour leurs enfants par l'Etat, les établissements publics ou privés
ou les collectivités locales et leurs groupements ;
- la personne assurant la kafala est civilement responsable des actes de l'enfant
qu'elle prend en charge. Les règles posées à l'article 85 du code des obligations et
contrats s'appliquent à cette responsabilité.
Article 23 :Si la personne assurant la kafala décide de faire bénéficier l'enfant pris en
charge d'un don, de legs, de Tanzil ou d'aumône, le juge des tutelles de la
circonscription duquel relève le lieu de résidence de l'enfant veille à l'élaboration du
contrat nécessaire à cette fin et à la protection des droits de l'enfant.
Article 24 :La personne assurant la kafala peut quitter le territoire du Royaume du
Maroc en compagnie de l'enfant soumis à la kafala en vue de s'établir d'une manière
permanente à l'étranger avec l'autorisation du juge des tutelles et ce dans l'intérêt des
parties.
En cas d'obtention de l'autorisation du juge, une copie en est envoyée aux services
consulaires marocains du lieu de résidence de la personne chargée de la kafala, afin de
suivre la situation de l'enfant et de contrôler l'exécution par cette personne des
obligations prévues à l'article 22 ci-dessus par tous les moyens que lesdits services
jugeront adéquats, tout en informant le juge des tutelles compétent de tout
manquement à ces obligations.
Le consul adresse au juge des tutelles des rapports sur la situation de l'enfant et peut
lui suggérer toutes mesures qu'il jugera adéquates, y compris l'annulation de la
kafala.
Le juge peut, en cas de nécessité et au vu des rapports précités, prendre toutes
mesures qu'il jugera dans l'intérêt de l'enfant, d'office, ou à la demande du procureur
du Roi ou de toute personne intéressée, et peut à cet effet avoir recours à la
commission rogatoire.
La compétence territoriale revient au juge qui a rendu l'ordonnance accordant la
kafala.
Chapitre V : Des motifs de Cessation de la Kafala
Article 25 :La kafala cesse pour l'un des motifs suivants :
- lorsque l'enfant soumis à la kafala atteint l'âge de majorité légale. Ces dispositions
ne s'appliquent ni à la fille non mariée, ni à l'enfant handicapé ou incapable de
subvenir à ses besoins ;
- le décès de l'enfant soumis à la kafala ;
- le décès des deux époux assurant la kafala ou de la femme chargée de la kafala ;
- l'incapacité conjointe des deux époux assurant la kafala ;
- l'incapacité de la femme assurant la kafala ;
- la dissolution de l'établissement, l'organisme, l'organisation ou l'association assurant
la kafala
- l'annulation du droit d'assurer la kafala par ordonnance judiciaire en cas de violation
par la personne qui l'assume de ses obligations ou en cas de désistement de ladite
personne ou si l'intérêt supérieur de l'enfant soumis à la kafala l'exige.
Article 26 :Si les liens de mariage viennent à se rompre entre les époux assurant la
kafala, le juge des tutelles ordonne, à la demande du mari ou de la femme, du
ministère public ou d'office, soit de maintenir la kafala en la confiant à l'une des deux
parties, soit de prendre les mesures qu'il estime adéquates. Dans ce cas, les
dispositions de l'article 102 du code du statut personnel s'appliquent à l'enfant.
Avant de prononcer son ordonnance sur la kafala, le juge doit effectuer l'enquête
prévue à l'article 16 ci-dessus.
Article 27 :Le droit de visite est accordé, conformément à l'ordonnance du juge des
tutelles, en tenant compte de l'intérêt de l'enfant après l'avoir entendu, s'il a atteint
l'âge du discernement.
Le juge peut accorder le droit de visite aux parents de l'enfant, à ses proches, aux
deux époux qui étaient chargés de sa kafala ou au représentant de l'organisation, de
l'organisme de l'établissement ou de l'association où il était placé, ou à toute personne
s'occupant de l'intérêt de l'enfant.
Article 28 :Si le droit d'assurer la kafala cesse conformément aux articles 25 et 26
ci-dessus, le juge des tutelles ordonne, le cas échéant, la désignation d'un tuteur datif
pour l'enfant, à la demande de la personne intéressée, du ministère public ou d'office.
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Article 29 :Les parents de l'enfant ou l'un d'eux peuvent, après la cessation des
motifs de l'abandon, recouvrer leur tutelle sur l'enfant, par décision judiciaire.
Le tribunal entend l'enfant qui a atteint l'âge du discernement. Si l'enfant refuse de
revenir à ses parents ou à l'un d'eux, le tribunal prend sa décision en tenant compte
de l'intérêt de l'enfant.
Chapitre VI : Dispositions Pénales
Article 30 :Les dispositions du code pénal punissant les parents pour les infractions
qu'ils commettent à l'encontre de leurs enfants, s'appliquent à la personne assumant
la kafala en cas d'infractions commises contre l'enfant pris en charge.
Les dispositions du code pénal punissant les infractions commises par les enfants à
l'encontre de leurs parents, s'appliquent à l'enfant pris en charge en cas d'infractions
commises contre la personne assumant la kafala.
Article 31 :Toute personne qui s'abstient volontairement d'apporter à un nouveau-né
abandonné l'assistance ou les soins que nécessite son état ou d'informer les services
de police, de gendarmerie ou les autorités locales de l'endroit où il a été trouvé, est
passible des sanctions prévues par le code pénal.
Chapitre VII : Dispositions Finales
Article 32 :Les dispositions du dahir portant loi n°1-93-165 du 22 rabii I 1414 (10
septembre 1993) relatif aux enfants abandonnés sont abrogées.
Le texte en langue arabe a été publié dans l'édition générale du " Bulletin officiel "
n°5031 du 10 joumada II 1423 (19 août 2002).
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MessageSujet: Re: Textes, articles Kafala   Textes, articles Kafala Icon_minitimeMar 23 Fév - 19:17

Bulletin Officiel n° 5036 du Dimanche 15 Septembre 2002
Dahir n° 1-02-172 du 1 rabii II 1423 (13 juin 2002) portant promulgation de
la loi n°15-01 relative à la prise en charge (la kafala) des enfants
abandonnés. LOUANGE A DIEU SEUL !
(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne, Vu la Constitution, notamment ses articles 26 et
58,
A Décidé ce qui suit :
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la
loi n° 15-01 relative à la prise en charge (la kafala) des enfants abandonnés, telle
qu'adoptée par la Chambre des conseillers et la Chambre des représentants.
Fait à Rabat, le 1er rabii II 1423 (13 juin 2002).
Pour contreseing :
Le Premier ministre, Abderrahman Youssoufî.
**
*
Loi n°15-01 relative à la prise en charge (la kafala) des enfants abandonnés
Chapitre Premier : Dispositions Générales
Article Premier :Est considéré comme enfant abandonné tout enfant de l'un ou
de l'autre sexe n'ayant pas atteint l'âge de 18 années grégoriennes révolues
lorsqu'il se trouve dans l'une des situations suivantes :
- être né de parents inconnus ou d'un père inconnu et d'une mère connue qui l'a
abandonné de son plein gré ;
- être orphelin ou avoir des parents incapables de subvenir à ses besoins ou ne
disposant pas de moyens légaux de subsistance ;
- avoir des parents de mauvaise conduite n'assumant pas leur responsabilité de
protection et d'orientation en vue de le conduire dans la bonne voie, comme
lorsque ceux-ci sont déchus de la tutelle légale ou que l'un des deux, après le
décès ou l'incapacité de l'autre, se révèle dévoyé et ne s'acquitte pas de son
1
devoir précité à l'égard de l'enfant.
Article 2 :La prise en charge (la kafala) d'un enfant abandonné, au sens de la
présente loi, est rengagement de prendre en charge la protection, l'éducation et
l'entretien d'un enfant abandonné au même titre que le ferait un père pour son
enfant. La kafala ne donne pas de droit à la filiation ni à la succession.
Article 3 :Toute personne qui découvre un enfant abandonné doit lui apporter
l'assistance que nécessite son état et en informer immédiatement ,les services de
police ou de gendarmerie ou les autorités locales du lieu où l'enfant a été trouvé.
- Article 4 :Le procureur du Roi près le tribunal de première instance dans la
circonscription duquel se situe le lieu de résidence de l'enfant où le lieu où il a
été trouvé, doit placer provisoirement celui-ci dans l'un des établissements ou
centres visés à l'article 8 ci-dessous, de sa propre initiative ou après en avoir
été avisé par des tiers. Le procureur du Roi procède à une enquête au sujet de
l'enfant.
Le procureur du Roi présente immédiatement la demande de déclaration
d'abandon au tribunal de première instance dans la circonscription duquel se
trouve, le lieu de résidence de l'enfant, le lieu où il a été découvert ou le lieu où
se situe le centre social où il a été placé.
Article 5 :Le procureur du Roi entreprend, le cas échéant, toutes les démarches
nécessaires à l'inscription de l'enfant sur l'es registres d'état civil avant la
présentation de la demande de déclaration d'abandon, y compris les actions en
justice et ce dans le respect des dispositions de la législation relative à l'état
civil.
Le procureur du Roi présente au tribunal les éléments dégagés par l'enquête qu'il
a menée en vue de prouver que l'enfant est abandonné.
Article 6 :Le tribunal procède, le cas échéant, après avoir pris connaissance des
résultats de l'enquête présentée par le procureur du Roi, à toute enquête ou
expertise complémentaire qu'il jugera nécessaire.
S'il apparaît au tribunal que les parents de l'enfant sont inconnus, il prononce un
jugement avant dire droit comprenant toutes les indications nécessaires pour
l'identification de l'enfant, notamment son portrait physique et le lieu où il a été
trouvé, et ordonne au procureur du Roi de procéder aux actes nécessaires afin
d'affîcher le jugement, en particulier dans les bureaux de la collectivité locale et
ceux du caïdat desquels relève le lieu où l'enfant a été découvert ou, le cas
échéant, dans l'un des deux autres lieux visés au 2e alinéa de l'article 4 ci-dessus
2
ou dans les deux à la fois ou dans tout autre lieu que le tribunal juge utile, et ce
pendant une durée de trois mois au cours de laquelle les parents de l'enfant
peuvent se faire connaître et réclamer sa restitution.
Si ce délai expire sans que personne ne se présente pour prouver sa parenté à
l'égard de l'enfant et en réclamer la restitution, le tribunal prononce un jugement
par lequel il déclare l'enfant abandonné.
Le jugement est, de plein droit, assorti de l'exécution provisoire nonobstant tout
recours.
Article 7 :Une copie du jugement visé à l'article 6 ci-dessus est adressée, à la
demande du procureur du Roi ou de la personne qui demande la kafala de
l'enfant, au juge des tutelles près le tribunal compétent.
Le juge des tutelles assure la tutelle des enfants abandonnés conformément aux
dispositions relatives à la représentation légale prévues par le code du statut
personnel et le code de procédure civile.
Article 8 :Le procureur du Roi place provisoirement l'enfant objet d'une
demande de déclaration d'abandon ou déclaré abandonné, dans un établissement
sanitaire ou dans un centre ou établissement de protection sociale s'occupant de
l'enfance, relevant de l'Etat, des collectivités locales ou des organismes,
organisations et associations disposant de moyens matériels et humains suffisant
pour assurer la protection de l'enfanf abandonné, ou au sein d'une famille ou
chez une femme désireuse de le prendre en charge ou uniquement de le protéger,
à condition que ces personnes ou établissements remplissent les conditions
prévues à l'article 9 ci-dessous, jusqu'à ce qu'une décision soit prise sur la kafala
de l'enfant.
Chapitre II : La Situation Juridique de L'Enfant Abandonné
Section Première : Les conditions de la kafala d'un enfant abandonné
Article 9 :La kafala des enfants déclarés abandonnés par jugement est confiée
aux personnes et aux organismes ci-après désignés :
1 - Les époux musulmans remplissant les conditions suivantes :
a) avoir atteint l'âge de la majorité légale, être moralement et socialement aptes à
assurer la kafala de l'enfant et disposer de moyens matériels suffisants pour
subvenir à ses besoins ;
3
b) n'avoir pas fait l'objet, conjointement ou séparément, de condamnation pour
infraction portant atteinte à la morale ou commise à l'encontre des enfants ;
c) ne pas être atteints de maladies contagieuses ou les rendant incapables
d'assumer leur responsabilité ;
d) ne pas être opposés à l'enfant dont ils demandent la kafala ou à ses parents par
un contentieux soumis à la justice ou par un différend familial qui comporte des
craintes pour l'intérêt de l'enfant.
2 - La femme musulmane remplissant les quatre conditions visées au paragraphe
1 du présent article.
3 - Les établissements publics chargés de la protection de l'enfance ainsi que les
organismes, organisations et associations à caractère social reconnus d'utilité
publique et disposant des moyens matériels, des ressources et des compétences
humaines aptes à assurer la protection des enfants, à leur donner une bonne
éducation et à les élever conformément à l'Islam.
Article 10 :En cas de pluralité des demandes de la kafala d'un enfant abandonné,
la priorité est accordée aux époux sans enfants ou aux époux disposant des
meilleures conditions présentant le meilleur intérêt pour l'enfant.
Article 11 :Le fait pour des époux d'avoir des enfants ne constitue pas un
obstacle pour la kafala d'enfants abandon-nés, à condition que tous ces enfants
puissent bénéficier; de façon égale, des moyens dont dispose la famille.
Article 12 :La kafala d'un enfant âgé de plus de douze années grégoriennes est
subordonnée à son consentement personnel.
Le consentement de l'enfant abandonné n'est pas exigé si le demandeur de la
kafala est un établissement public chargé de la protection de l'enfance, un
organisme, une organisation ou une association à caractère social reconnu
d'utilité publique.
Article 13 :La kafala d'un enfant ne peut être confiée à plusieurs personnes à la
fois.
Section II : La procédure de la kafala d'un enfant abandonné
Article 14 :Lejuge des tutelles de la circonscription duquel relève le lieu de
résidence de l'enfant abandonné est chargé d'accorder la kafala à la personne ou
à la partie désireuse de l'assurer conformément à l'article 9 ci-dessus.
4
Article 15 :La personne ou la partie désirant assurer la kafala d'un enfant
abandonné doit présenter une demande à cette fin au juge des tutelles compétent,
accompagnée de documents établissant qu'elle remplit les conditions prévues à
l'article 9 ci-dessus et d'une copie de l'acte de naissance de l'enfant à prendre en
charge.
La personne ou la partie désireuse d'assurer la kafala d'un enfant abandonné a le
droit d'obtenir une copie de l'acte de naissance de celui-ci.
Article 16 :Lejuge des tutelles recueille les renseignements et les données
relatives aux circonstances dans lesquelles la kafala de l'enfant abandonné sera
assurée, en procédant à une enquête spéciale effectuée par une commission
composée comme suit :
- un représentant du ministère public ;
- un représentant de l'autorité gouvernementale chargée des habous et des
affaires islamiques ;
- un représentant de l'autorité locale ;
- un représentant de l'autorité gouvernementale chargée de l'enfance.
Les modalités de désignation des membres de la commission sont fixées par
voie réglementaire.
Le juge peut, si la nature de l'enquête l'exigè, faire appel à toute personne ou
partie qu'il estime utile à cette fin.
L'enquête a notamment pour objet de savoir si la personne désireuse d'assurer la
kafala remplit les conditions prévues à l'article 9 ci-dessus.
Article 17 :Lejuge des tutelles rend une ordonnance confiant la kafala de
(l'enfant abandonné à la personne ou à la partie qui en a formulé la demande, si
l'enquête a révélé que toutes les conditions requises par la présente loi sont
remplies.
L'ordonnance désigne la personne chargée de la kafala comme tuteur datif de
l'enfant pris en charge. L'ordonnance du juge des tutelles est, de plein droit,
assortie de l'exécution provisoire nonobstant tout recours.
L'ordonnance du juge est susceptible d'appel. La cour statue sur l'appel en
chambre du conseil.
Article 18 :L'ordonnance de confier la kafala est exécutée par le tribunal de
première instance duquel relève le juge ayant ordonné la kafala dans un délai de
quinze jours à compter de la date à laquelle elle a été prononcée.
5
r II est dressé un procès-verbal de remise de l'enfant objet de la kafala à la
personne ou à la partie qui le prend en charge.
L'exécution a lieu, notamment, en présence du représentant du ministère public,
de l'autorité locale et de l'assistante sociale concernée, le cas échéant.
Le procès-verbal doit mentionner notamment l'identité de la personne chargée
de la kafala, celle de l'enfant pris en charge, celles des personnes ayant assisté à
la remise de l'enfant, ainsi que l'endroit et l'heure où a eu lieu ladite remise. Il
doit être signé par l'agent d'exécution et la personne chargée de la kafala. Si
cette dernière ne sait pas signer, elle doit apposer son empreinte digitale.
Le procès-verbal est dressé en triple exemplaires, dont un est adressé au juge
chargé des tutelles, le deuxième est remis à la personne chargée de la kafala et le
troisième conservé au dossier d'exécution.
Section III : Suivi de l'exécution de la kafala
Article 19 :Le juge des tutelles, dans la circonscription duquel est situé le lieu
de résidence de la personne assurant la kafala, est chargé de suivre et
decontrôler la situation de l'enfant objet de la kafala et de s'assurer que cette
personne honore bien les obligations qui lui incombent. Il peut, à cette fin, faire
effectuer les enquêtes qu'il estime appropriées par :
a) le ministère public, l'autorité locale ou l'assistante sociale qualifiée légalement
pour cette mission ou les autres parties compétentes ;
b) ou la commission prévue à l'article 16 ci-dessus.
Les parties précitées ou la commission adressent des rapports au juge des
tutelles sur l'enquête qui a été effectuée.
Le juge des tutelles peut, au vu des rapports qui lui sont soumis, ordonner
l'annulation de la kafala et prendre les mesures utiles à l'intérêt de l'enfant.
Les parties ou la commission qui établissent les rapports visés ci-dessus peuvent
proposer au juge les mesures qu'elles estiment adéquates, notamment celle
d'ordonner l'annulation de la kafala.
L'ordonnance du juge peut être assortie de l'exécution provisoire nonobstant tout
recours.
L'ordonnance est susceptible d'appel. La cour statue sur l'appel en chambre du
conseil.
6
Le tribunal de première instance de la circonscription duquel relève le lieu de
résidence de la personne assurant la kafala est chargé de l'exécution de
l'ordonnance.
Article 20 :Si la personne assurant la kafala refusé-d'obtempérer à l'ordonnance
visée à l'article 19 ci-dessus, le juge des tutelles doit saisir le ministère public
afin de veiller à son exécution par la force publique ou par tout autre moyen
qu'il estime adéquat, tout en prenant les mesures utiles à la sauvegarde des
intérêts de l'enfant objet de la kafala.
Chapitre III : Procédure d'Enregistrement de l'Ordonnance
relative à la kafala de l'Enfant Abandonné sur les Registres de
l'Etat Civil
Article 21 :Lejuge des tutelles adresse, dans un délai d'un mois à compter de la
dreconduction, une copie de ladite ordonnance à l'officier de l'état civil
auprèsduquel est enregistré l'acte de naissance de l'enfant pris en charge.
L'ordonnance relative à l'octroi de la kafala, à son annulation ou à sa
reconduction doit être consignée en marge de l'acte de naissance de l'enfant
abandonné conformément aux dispositions relatives à l'état civil.
Toutefois, la kafala ne doit pas être mentionnée sur les copies des actes
délivrées à la personne assumant la kafala ou à l'enfant pris en charge
conformément à la loi relative à l'état civil.
Chapitre IV : Les effets de l'Ordonnance relative à l'octroi de la
kafala
Article 22 :L'ordonnance relative à l'octroi de la kafala donne lieu aux effets
suivants :
- la personne assurant la kafala ou rétablissement, l'organisme, l'association
ou l'organisation concernés est chargée de l'exécution des obligations
relatives à l'entretien, à la garde et à la protection de l'enfant pris en charge et
7
veille à ce
qu'il soit élevé dans une ambiance saine, tout en subvenant à ses besoins
essentiels jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la majorité légale, conformément aux
dispositions légales prévues dans le code du statut personnel relatives à la garde
et à l'entretien des enfants ;
- si l'enfant pris en charge est de sexe féminin, son entretien doit se
poursuivre jusqu'à son mariage, conformément aux dispositions du code du
statut personnel relatives à l'entretien de la fille ;
- les dispositions du code du statut personnel relatives à l'entretien des enfants
incapables de pourvoir à leurs besoins s'appliquent également lorsque l'enfant
pris en charge est handicapé ou incapable d'assurer ses besoins ;
- la personne qui assure la kafala bénéficie des indemnités et des
allocations sociales allouées aux parents pour leurs enfants par l'Etat,
les établissements publics ou privés ou les collectivités locales et leurs
groupements ;
- la personne assurant la kafala est civilement responsable des actes de l'enfant
qu'elle prend en charge. Les règles posées à l'article 85 du code des obligations
et contrats s'appliquent à cette responsabilité.
Article 23 : Si la personne assurant la kafala décide de faire bénéficier l'enfant
pris en charge d'un don, de legs, de Tanzil ou d'aumône, le juge des tutelles de
la circonscription duquel relève le lieu de résidence de l'enfant veille à
l'élaboration du contrat nécessaire à cette fin et à la protection des droits de
l'enfant.
Article 24 :La personne assurant la kafala peut quitter le territoire du Royaume
du Maroc en compagnie de l'enfant soumis à la kafala en vue de s'établir d'une
manière permanente à l'étranger avec l'autorisation du juge des tutelles et ce
dans l'intérêt des parties.
En cas d'obtention de l'autorisation du juge, une copie en est envoyée aux
services consulaires marocains du lieu de résidence de la personne chargée de la
kafala, afin de suivre la situation de l'enfant et de contrôler l'exécution par cette
personne des obligations prévues à l'article 22 ci-dessus par tous les moyens que
lesdits services jugeront adéquats, tout en informant le juge des tutelles
compétent de tout manquement à ces obligations.
Le consul adresse au juge des tutelles des rapports sur la situation de l'enfant et
peut lui suggérer toutes mesures qu'il jugera adéquates, y compris l'annulation
de la kafala.
8
Le juge peut, en cas de nécessité et au vu des rapports précités, prendre toutes
mesures qu'il jugera dans l'intérêt de l'enfant, d'office, ou à la demande du
procureur du Roi ou de toute personne intéressée, et peut à cet effet avoir
recours à la commission rogatoire.
La compétence territoriale revient au juge qui a rendu l'ordonnance accordant la
kafala.
Chapitre V : Des motifs de Cessation de la Kafala
Article 25 :La kafala cesse pour l'un des motifs suivants :
- lorsque l'enfant soumis à la kafala atteint l'âge de majorité légale. Ces
dispositions ne s'appliquent ni à la fille non mariée, ni à l'enfant handicapé ou
incapable de subvenir à ses besoins ;
- le décès de l'enfant soumis à la kafala ;
- le décès des deux époux assurant la kafala ou de la femme chargée de la kafala
- l'incapacité conjointe des deux époux assurant la kafala ;
- l'incapacité de la femme assurant la kafala ;
- la dissolution de rétablissement, l'organisme, l'organisation ou l'association
assurant la kafala
- l'annulation du droit d'assurer la kafala par ordonnance judiciaire en cas de
violation par la personne qui l'assume de ses obligations ou en cas de
désistement de ladite personne ou si l'intérêt supérieur de l'enfant soumis a la
kafala l'exige.
Article 26 :Si les liens de mariage viennent à se rompre entre les époux assurant
la kafala, le juge des tutelles ordonne, à la demande du mari ou de la femme, du
ministère public ou d'office, soit de maintenir la kafala en la confiant à l'une des
deux parties, soit de prendre les mesures qu'il estime adéquates. Dans ce cas, les
dispositions de l'article 102 du code du statut personnel s'appliquent à l'enfant.
Avant de prononcer son ordonnance sur la kafala, le juge doit effectuer
l'enquête prévue à l'article 16 ci-dessus.
Article 27 :Le droit de visite est accordé, conformément à l'ordonnance du juge
des tutelles, en tenant compte de l'intérêt de l'enfant après l'avoir entendu, s'il a
atteint l'âge du discernement
9
Le juge peut accorder le droit de visite aux parents de l'enfant, à ses proches, aux
deux époux qui étaient chargés de sa kafala ou au représentant de l'organisation,
de l'organisme de rétablissement ou de l'association où il était placé, ou à toute
personne s'occupant de l'intérêt de l'enfant.
Article 28 :Si le droit d'assurer la kafala cesse conformément aux articles 25 et
26 ci-dessus, le juge des tutelles ordonne, le cas échéant, la désignation d'un
tuteur datif pour l'enfant, à la demande de la personne intéressée, du ministère
public ou d'office.
Article 29 :Les parents de l'enfant ou l'un d'eux peuvent, après la cessation des
motifs de l'abandon, recouvrer leur tutelle sur l'enfant, par décision judiciaire.
Le tribunal entend l'enfant qui a atteint l'âge du discernement. Si l'enfant refuse
de revenir à ses parents ou à l'un d'eux, le tribunal prend sa décision en tenant
compte de l'intérêt de l'enfant.
Chapitre VI : Dispositions Pénales
Article 30 :Les dispositions du code pénal punissant les parents pour les
infractions qu'ils commettent à l'encontre de leurs enfants, s'appliquent à la
personne assumant la kafala en cas d'infractions commises contre l'enfant pris
en charge.
Les dispositions du code pénal punissant les infractions commises par les
enfants à l'encontre de leurs parents, s'appliquent à l'enfant pris en charge en cas
d'infractions commises contre la personne assumant la kafala.
Article 31, :Toute personne qui s'abstient volontairement d'apporter à un
nouveau-né abandonné l'assistance ou les soins que nécessite son état ou
d'informer les services de police, de gendarmerie ou les autorités locales de
l'endroit où il a été trouvé, est passible des sanctions prévues par le code pénal.
Chapitre VII : Dispositions Finales
Article 32 :Les dispositions du dahir portant loi n° 1-93-165 du 22 rabii 1 1414
(10 septembre 1993) relatif aux enfants abandonnés sont abrogées.
Le texte en langue arabe a été publié dans l'édition générale du " Bulletin
officiel " n°5031 du lOjoumada II 1423 (19 août 2002).
10
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